kitchen table math, the sequel: Comment en est-on arrivé là?

Friday, April 25, 2008

Comment en est-on arrivé là?




I had been planning to type this anti-constructivist cover story from last September's Nouvels Obs for months now (nearly 8, to be exact) and, in the wake of the news that William Ayers is the new VP for curriculum of AERA, I decided that today is the day.

Unfortunately, I'm not equipped to write about politics. Not enough background knowledge. The best I can do is to say what I do know to be the case, which is that, broadly speaking, liberals and leftists are not constructivists. Nouvels Obs, a publication of the left in France, is a classic example. (I'll ask Ed where exactly Nouvel Obs is on the political spectrum there.)

Or, heck. Take Siegfried Engelmann, whom The New Yorker describes as "hard left."

It's true that political conservatives are (probably) never constructivists, and that all constructivists are (probably) liberal or left. But -- and if I knew more logic I'd be able to state this formally -- education school liberalism & leftism is a world unto itself. A thoughtworld, as E. D. Hirsch puts it (a review of The Schools We Need by Vlorbik!)

Ed had a funny experience shortly after this issue came out. He went to dinner with several of his colleagues, all of them liberal to left, & told them about the article. News of edu-calamity in France took no one by surprise. Every person present simply took it as a given that a country having its school children sit around constructing meaning was on the primrose path to hell.

My point: education politics don't split along the customary left-right lines.

The transcript is below; I'll get Ed to translate this weekend. Still have a couple of other sidebars from the same issue to type, as well as an interview.

[note: some of the spelling & accents are going to be wrong here - had to rely on Word's spell check]



Comment en est-on arrivé là?

Bien sûr, il y a la télévision, les jeux vidéo et les nombreuses sollicitations de l’image, mais l’écrit a aussi perdu du terrain dans les programmes et les méthodes

1. Des méthodes bizarres

Le ministère est plein de bonnes intentions. Son credo, depuis l’introduction du collège unique ? « Donner du sens » aux apprentissages. En lecture, il a donc été tente un temps par la « globale » : l’enfant partait d’un texte, apprenait des mot entiers et donnait vite l’illusion qu’il pouvait lire. Gros échecs, débats échevelés. Ladite méthode est finalement bannie, mezzo voce d’abord, puis a pleine voix par Gilles de Robien en 2006, et la vielle syllabique, ou l’on apprend ses lettres avant de les assembler, est réintronisée.

Pourtant, l’approche globale a quelques beaux restes. « À la maternelle, on demande à l’enfant de retenir la forme de certains mots, des prénoms, les jours de la semaine… Or l’imagerie médicale révèle que le contour global de mots ne joue pratiquement aucun rôle dans la lecture experte. Habituer l’enfant a y prêter attention lui fait prendre de mauvaises habitudes », explique Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive expérimentale au Collège de France, a l’occasion de la sortie de son livre (1).

Pour donner du sens encore, le ministère demande aux instituteurs de travailler le français dans toutes les matières, selon la fameuse règle de la « transversalité ». « On est censé arrêter la leçon de géographie, faire ouvrir les cahiers de français, copier une phrase du cours et la travailler… Cela rompt la dynamique, et les élèves, en particulier les plus fragiles, ne s’y retrouvent pas », explique un instituteur de CM1. Cela peut même tuer le plaisir. « C’est un leurre de croire qu’on a lire une œuvre littéraire, et qu’on va en tirer des règles d’orthographe, poursuit une de ses collègues. Si on commence a découper les phrases, a les disséquer, on se déconnecte du sens et on assèche le rapport a la littérature. »

Toutes ces pratiques sont filles de la pédagogie « constructiviste », ou l’élève est censé « construire son apprentissage ». En ORL (observation réfléchie la langue), il faut que la règle soit découverte, comprise, et qu’elle soit réinvestie dans des exercices », explique Vincent, instituteur de CE2 dans l’Essonne. « L’intention est louable, mais quand il faut l’appliquer dans toutes les matières, elle fait perdre un temps infini, lâche une autre institutrice de CE2. Ce temps nous manque ensuite pour faire les exercices d’application et assurer les acquis. » Les familles ne s’y trompent pas. En octobre 2006, un sondage TNS-Sofres revelait que, pour 73% des parents, la grammaire et l’orthographe sont moins bien enseignes qu’avant.
C.B.
(1) « Lire dans le cerveau », Odile Jacob, Paris 2007.


2. Moins de grammaire

« Certains de mes élèves butent en lecture. Ils n’ont pas passe assez de temps sur les sons difficiles, comme le son « g », qui change selon les voyelles, ou les sons « ss » et « s » », constate une institutrice de CM1-CM2. Car l’école demande aux enfants d’apprendre plus vite.

Entre 1956 et 1969, on comptait quinze heures de français par semaine. En 1969, plus que dix. En 1990, les maîtres se sont vu allouer une enveloppe globale – entre neuf heures trente et treize heures trente – pour traiter à la fois le français, l’histoire, la géographie et l’éducation civique. Aujourd’hui, cette fourchette est tombée entre neuf et dix heures. Pourquoi, cet acréage progressif ? D’abord, parce que, selon les auteurs des programmes, les élèves sont supposés « faire » du français dans toutes les matières (la fameuse « transversalité »). Ensuite, parce qu’il a bien fallu caser l’anglais, l’éducation artistique ou l’éducation civique, introduits a l’école pour créer le fameux « bain culturel » cher à Jack Lang. Mais ce choix ne convainc pas les experts. « En reduisnt le temps d’apprentissage systématique de l’écriture, des règles de grammaire, des familles de mots… les élèves apprennent moins bien et moins vite le française », juge Anne-Marie Chartier, professeur a l’Institut national de Recherche pédagogique (INRP). « Moins une compétence est automatisee et plus elle nécessite d’attention et de place dans notre mémoire de travail », ajoute Jean-Pierre Jaffre, linguiste au CNRS. Du coup. Si un élève fait un exercice simple, comme une dictée, l’orthographe résiste. Mais si on lui demande un exercice plus complexe, comme de rédiger un texte de son cru, il n’arrive pas a tout faire. D’où ces copies truffées de fautes.

Les très bons élèves se débrouillent. Mais pour les moyens, et a fortiori les plus fragiles, cette réduction des horaires équivaut au régime de la double peine. Ils partent avec un handicap, et la politique ministérielle, en les privant d’une imprégnation suffisante, les précarise un peu plus.
C.B.


3. Une langue littéraire

Dans la cour, il peut dire « bagnole », « tire », « caisse ». Dans la classe, il est censé ne parler que d’ « automobile », d’auto », ou de « voiture ». Dehors, il peut crier : « Zyva, la, Mathieu l’est trop nul, il est », à propos de son copain qui lui a fauche le ballon. Dedans, il doit expliquer « Mathieu m’a pris le ballon des mains ». Dehors, la langue ordinaire. Dedans, le français classique, l’outil indispensable a la réussite scolaire. « Les enfants dont les parents ne parlent qu’un français simple a la maison s’en tirent bien a l’oral, mais ils sont très handicapés a l’écrit. Il y a des tournures syntaxiques et du vocabulaire qui leur manquent », explique Bénédicte, institutrice de CE2 a Saint Gervais. Ils ne rattrapent jamais leur retard. « Dans les milieux sociaux défavorises, le langage de l’école n’est pas repris dans la famille. On y verbalise moins. Si personne a la maison n’est là pour vous lire des livres vous faire raconter votre journée, corriger vos expressions, vous faites partie des 26% d’élèves en difficulté », résume un inspecteur général de l’enseignement primaire.

L’école ignore le problème. « Elle fait comme si le français scolaire était une langue que l’élève possédait déjà, comme si l’enseignant était là pour mettre en ordre des compétences déjà acquises. En réalité, il faudrait l’enseigner comme une langue étrangère », estime Marie-Christine Bellosta, professeur de littérature à la ENS, ex-femme de gauche, devenue pilier de la Fondation pour l’Innovation politique, proche de la droite. Pis : certains instituteurs croient bien faire en s’évertuant à parler « banlieue », pour êtres sûrs d’être entendus… Car, dans certains quartiers, les élèves comprennent bien que la langue classique, celle de l’école, est un signal social. Et ils la rejettent. Le phénomène prend toute son ampleur au collège, mais il naît à l’école primaire. « La langue soutenue, avec toutes ses règles, est pointe du doigt parce qu’elle est celle des Français WASP blancs dominants », résume Mathias Gavarry, professeur de lettres en collège. C’est la langue des « bourges », des « vieux », avec lesquels on ne pactise pas.
C.B.


4. Une orthographe ardue

Pas de chance pour les écoliers français. Notre orthographe est l’une des plus difficiles au monde. Pour une raison bête comme chou. Ce n’est pas parce qu’on entend un son qu’on saura l’écrire (« saint » se prononce comme « ceint », « sein » ou « sain », etc.) Les linguistes parlent de régularité entre les sons et les lettres. D’un pays a l’autre, elle varie du simple au double. Elle est de 97%, par exemple, pour l’espagnol ou l’italien, de 98-99% pour le finlandais ou le danois, mais seulement de 55% pour le français. Sans parler des problèmes d’accord, de lettres qui ne sont pas prononcées. De quoi s’arracher les cheveux. Là où un petit Espagnol mettra quelques mois à maîtriser les bases orthographiques, il faudra des années pour un Français. C’est que, dans beaucoup de pays, l’orthographe s’est simplifiée, « phonetisée », au fil des siècles. En France, non. « Notre langue est très conservatrice », reconnaît le linguiste Alain Bentolila, qui vient de publier « Urgence école : le droit d’apprendre, le devoir de transmettre » (Odile Jacob). Centralisme linguistique, institutionnalisation…Dès le XVII siècle, avec la naissance de l’Académie française, s’instaure le pouvoir du dictionnaire, référence de la langue. « Le français a été crée par des professionnels de l’écrit qui ont voulu faire une orthographe pour l’œil », indique Jean-Pierre Jaffre, linguiste au CNRS. Avec ses rigidités et ses absurdités. Pour la troisième édition du dictionnaire de l’Académie, en 1738, les imprimeurs n’avaient plus assez d’accents, ils ont mélangé les aigus, les graves et les circonflexes, quand ils n’en ont pas tout simplement oublié. Et les écoliers, trois siècles plus tard, continuent d’apprendre consciencieusement la liste des exceptions. D’où le débat, récurrent, sur une simplification de l’orthographe française. Les tentatives sont pour l’instant restées lettre morte. L’ »arrêté de tolérances orthographiques », en 1901, qui nettoyait notamment les règles des accords, n’a jamais été applique. Pas plus que le toilettage de 1990, qui a modifié la graphie d’environ 2 000 mots.Vous ne le savez sans doute pas, mais vous avez le droit d’écrire portemonnaie, naitre, évènement, nénufar et ognon…
N.F.


5. Une formation à revoir

Il n’est pas nécessaire d’être bon en français pour intégrer l’Institut universitaire de Formation des maîtres (IUFM) qui forme les enseignants du primaire et du secondaire. Même un candidat brouille avec les conjugaisons franchira le barrage du concours d’entrée. Il suffit qu’il excelle dans autres matières. Ces dernières années, le français représente moins du tiers du coefficient global, et seul un 5 est éliminatoire. D'ailleurs pour se présenter, il faut une licence mais pas nécessairement en lettres. N’importe quelle discipline fera l’affaire : maths, sport, psycho. Ainsi Mathieu, anthropologue de formation, 27 ans, titularisé en juin, s’avoue « nul en orthographe ».

Une fois le concours en poche, les futurs professeurs des écoles suivent pendant un an à l’IUFM des cours théoriques donnes par des profs qui, souvent, n’ont jamais enseigne dans le primaire. Un enseignement juge « jargonnant » par les étudiants. On parle par exemple « des systèmes morphographiques et graphonetiques du français » ou « des processus cognitifs en jeu dans l’acte de lire et écrire ». L’idéologie sous-jacente ? « L’enfant est acteur de son savoir. » Pendant ces cours, il est peu ou pas question de grammaire. Et il est très difficile de se faire recommander une méthode de lecture. Au nom de la « liberté pédagogique » et parce qu’a force de débats théologiques le sujet est presque devenu tabou ! Sophie, professeur des écoles en Eure-et-Loir, n’a jamais réussi, malgré ses demandes insistantes, à ce qu’on lui en indique une. Aurèlie, sortie en juin d’un IUFM, n’a eu droit qu’a neuf heures de cours consacres a l’apprentissage de la lecture. « A entendre l’intervenante, c’était à nous d’élaborer une méthode, mais ce qu’elle décrivait était vertigineux, infaisable. »

Heureusement, restent les stages dans les classes tout au long de l’année, avec des « maîtres professeurs », très appréciés des étudiants. « C’est là qu’on apprend tout. Instit, c’est un métier d’artisan », dit Sophie. Quant aux éventuelles lacunes en français a chacun de les gérer.Mathieu, l’handicape de l’orthographe, a fait des dictées chez lui avec son papa, directeur financier, en attendant de découvrir son premier poste cette semaine.
J. de L.


6. L’écran contre le livre

Pas le temps de lire ? La belle affaire. C’est même à se demander si les gamins ont encore le temps de manger quand on voit le temps qu’ils passent scotches devant leur écran… Les statistiques donnent le vertige. Deux heures et cinq minutes de télévision chaque jour entre 4 et 14 ans, une heure trois quarts à écouter la radio de 13 a 17 ans, dix heures par semaine à pianoter sur son ordinateur et sept heures devant sa console de jeux vidéo dès qu’on est ado… Les parents ne cherchent même plus à contrôler la (sur)consommation : un quart des enfants, entre 8 et 12 ans, et plus de la moitie, à partir de 13 ans, ont la télé dans leur chambre… « Chez certains garçons a l’adolescence, on atteint des proportions quasi pathologiques, indique Marc Le Bris, instituteur, auteur de « Et vos enfants ne sauront pas lire … ni compter ! » (Stock, 2004). Et même si ce n’est pas la cause principale de l’illettrisme, cela ne fait que décupler le phénomène. » L’écran ne serait pas seulement chronophage, ni uniquement un concurrent de plus pour l’école, comme l’a été, au XIX siècle, le travail l’école, comme l’a été, au XIX siècle, le travail dans le champs. Il induirait des attitudes et des comportements inquiétants. « L’absorption immodérée d’images ne s’accompagne pas d’une restitution par le langage, indique une directrice d’école dans un quartier difficile de l’Essonne. L’écran tue le dialogue, le désir de communiquer. Il rend passif. Il nuit à l’acquisition du langage. » Sans parler des nouvelles formes de communication (SMS, MSN…), les « A 1 2C4 » et autres « Teou », qui n’ont plus grand-chose à voir avec les règles ancestrales de l’orthographe française… Pour l’instant, il semblerait que l’écran fasse barrière et que les adolescents n’utilisent guère ce type d’abréviations dans leurs copies. Mais jusqu'à quand ? C’est la question que se posent les linguistes.
N.F.

Le Nouvel Observateur
No. 2235 du 6 au 12 Septembre 2007
p. 12-15


translation t/k

Le scandale de l'illetrrisme (nouvel obs: the scandal of illiteracy)
dyslexie, vraiment? ) (nouvel obs: true dyslexia? - whole language in France)
Comment en est-on arrivé là? (nouvel obs: How did we get here?)
French spelling

4 year olds learning to read in 10 to 12 weeks
Why English speaking children can't read

Lucy Calkins on teaching children to write
Becky C on starting at the top

instructional casualties in America
curriculum casualties: figures
forcing hearing children to learn as deaf children must
decline at the top: hidden reading deficits in good students
Rory: I frickin' hate whole language!

thank you, whole language

16 comments:

Instructivist said...

OMG, you typed all that? Thank you for this Herculean effort.

"It's true that political conservatives are (probably) never constructivists, and that all constructivists are (probably) liberal or left."

I've also come to the conclusion that educationist ideology is a world unto itself. In the realm of leftism, it's a case where one hand does not know what the other is doing.

I had this funny conservation with leftist teachers who bemoan this ed mumbo-jumbo and who believe that it is some sort of right-wing plot to keep the masses stupid for war and exploitation by capitalist pigs.

Catherine Johnson said...

It WAS herculean! I had to get the accents in using French spell check; then I had to check to see if the damn accents got put in right (some didn't...)

Still more to go.

Catherine Johnson said...

I had this funny conservation with leftist teachers who bemoan this ed mumbo-jumbo and who believe that it is some sort of right-wing plot to keep the masses stupid for war and exploitation by capitalist pigs.

oh, that's hilarious!

well, if you WANTED to cook up a right-wing plot to keep the masses stupid, whole language and TERC would be a good way to go

Catherine Johnson said...

I think the fellow to read if you want to see smart constructivism is Howard Gardner. He pretty much says, flat out, that constructivism can only be done by superb teachers & only with culturally advantaged kids.

Catherine Johnson said...

He's also written a whole book arguing against interdisciplinary courses in K-12.

Ben Calvin said...

leftist teachers who bemoan this ed mumbo-jumbo and who believe that it is some sort of right-wing plot to keep the masses stupid for war and exploitation by capitalist pigs

That's a pretty common sentiment among public school teachers here in San Francisco.

Catherine Johnson said...

really?

that's interesting---

so do SF public school teachers tend to be instructivists?

Liz Ditz said...

Language Log, March 2007, post title & first paras (also a snarky & telling comic):


The globalization of educational fads and fallacies

This morning, Fabrice Nauze sent a link to an Op-Ed piece from yesterday's Le Figaro about educational policy in France: Dr. Lucien Israel, "À quand une vraie réhabilitation de l'enseignement primaire?" ("When will there be a real rehabilitation of primary education?"). Fabrice was amused by this article's Gallic version of the Eskimo snow-words myth :



Le registre lexical est pauvre et, par conséquent, la compréhension du monde, de soi-même et des autres bien moindre. Je prendrai l'exemple concret des Esquimaux : leur langue comporte une soixantaine de mots différents pour évoquer la neige : ils perçoivent, par conséquent, une foule de nuances que nous-mêmes ne voyons pas.

The lexicon is poor, and as a result, understanding of the world, of oneself and of others is even less. I will take the specific example of the Eskimo: their language includes about sixty different words for referring to snow: they therefore perceive a host of nuances that we do not see.

But I was more interested in something else. The article revealed to me that there is also a Gallic version of the "whole language" approach to reading instruction, known in France as "la méthode globale". I guess that I should have realized that globalization spreads educational fads just as efficiently as other aspects of culture.

[I need to note that "la méthode globale" is a general pedagogical philosophy, most of which has nothing to do with methods of reading instruction, and that it has a long tradition of independent development in France. The role of international influence in the spread of wholistic, anti-analytic reading-instruction methods during the last decades of the 20th century is not clear to me, though it seems unlikely to be an accident that such methods became widely adopted in the U.S. and in France during the same period. See the bottom of this post for some additional notes and links. ]

LSquared32 said...

"I think the fellow to read if you want to see smart constructivism is Howard Gardner."

Is there a specific book you recommend?

Liz Ditz said...

Try The Disciplined Mind ISBN 0-14-029624-7, published in 2000, or

Catherine Johnson said...

If you click on the link to the other article from Nouvel Obs you'll see a short article saying dyslexia has skyrocketed in France due to whole language. (That article is translated.)

I WILL get this translated---

Catherine Johnson said...

I'm thinking there's another Howard Gardner book that has the "smart" version of progressive ed....(Disciplined Mind, yes, but isn't there another one, too?? I skimmed it in Barnes & Noble a little while back.)

Catherine Johnson said...

I did get the political orientation of nouvel obs.

It's "left-of-center mainstream."

Ed says it's not as left as The Nation; it's not really comparable to anything here - because it's left AND mainstream.

It's also a news magazine.

The fact that nouvel obs has now declared that constructivism is destroying French education (or has already done so) is good.

Ben Calvin said...

so do SF public school teachers tend to be instructivists?

I would say that the good teachers are often "unconscious instructivists". They teach more of the phonics side of balanced literacy curriculum, and because California has good standards the math text books are at least acceptable.

But everyone passionately buys the party line -- teachers union good, schools should just have a ton more money, it's all Arnold's fault, Prop 13 impoverished the schools, etc, etc.

Ben Calvin said...

If the French Left becomes anti-constructivist we could only hope it jumps the Atlantic and shows up here as a trendy new idea of the left.

It will take something like that to break the ideological logjam.

Catherine Johnson said...

I believe that the ideological logjam will never be broken. I picked up my copy of "Wrong from he Beginning" and discovered that a great deal of what we call constructivism goes back to Herbert Spencer as well as to John Dewey & Piaget.

It's not going away.

Parents (and taxpayers) are going to have to secede from the public schools.

The metaphor of "war," in other words, is correct!